Un peu de rose, un peu de vent, un peu de rêves, un peu d'absence, un peu de vous...un peu de moi.

mardi 19 novembre 2013

La femme infâme.







Elle est l'abjecte...
A elle seule elle contient la putrescence de ce monde aimant se repaitre de cette mélasse malsaine.
Elle est l'absurde...
Pensant duper ses petites gens, elle drape sa noirceur essayant de la travestir jusqu'à vous faire douter.
Elle est l'envieuse...
Ne sachant pas ce qu'est l'amour, elle se repliera avec dégout dès que ce dernier se posera sur vous.
Elle est le masque...
Sûre de ses maux dis dans ses mots, elle médira des vôtres lorsque vous lui tendrez la main.

Elle est la corrompu...
La tragédienne des temps modernes, celle qui triche berne et qui accuse. Elle plaide coupable, la bave aux lèvres, excitée dans sa laideur de femme infâme.



 Elle est le pire, allant au devant de tous, elle libère un message, un mensonge.
Le Mensonge d'une jeune fille fragilisée par le monde, ballotée, malmenée mais toujours sur pied.
C'est le mal qui la fait tenir debout. C'est son pus qu'elle nous crache au visage qui l’en gaillardie, c'est sa haine de nous qui irrigue ses veines.
 

Tragique vie que la sienne, devoir jouer un rôle pour apaiser sa conscience et se fondre parmi la foule, se camouflant pour mieux nous lacérer. 
La lame affûté dissimulé, à l'abri de vos regards compatissants, elle attendra le moment qu'elle jugera le plus jouissif pour l'enfoncer tendrement dans vos chairs abîmées se délectant de votre douleur avec une joie ironique.
  Louis Bourdaloue








dimanche 30 septembre 2012

Obstacle

 


 Oo.Music.oO




      Depuis combien de temps il roule? Il ne sait plus... Il n'a pas de montre. Le temps c'est pour les autres, ceux qui ont un but, une quête. Aller d'un point A à un point B dans l'ordre du temps imparti.
Lui il erre. Il ne sait pas quand il arrivera à destination ni finalement qu'elle était cette dernière.
Au milieu de nulle part, entouré d'arbres sereins, la route se dessine telle un bras géant lui indiquant une direction. Juste le bruit du moteur...
Il s'aperçoit de la beauté du ciel obscur de ce début de nuit, de ce vide étrange que crée le manque de gens autour de soit.

-"Ce silence... Est-ce bien naturel?"

Et puis il y a ce point blanc pur, irradiant, chaleureux... Fixe.
Un œil bienveillant, rond mais tout aussi intransigeant.

-"Quelle heure peut-il bien être?"

Il avait oublié que la Lune était si belle. Qu'elle l'a toujours été et qu'une chose est sûre c'est qu'elle le sera encore longtemps... Il l'espère!
Bien après sa mort et celle de ses petits enfants.

-"Pourvue qu'elle perdure là où rien ne dure."

Il se gare, éteint le moteur. Le début de l'automne est déjà plus que perceptible. L'odeur a changée, même l'obscurité de la nuit est différente.  Le froid mord un peu plus profondément les chairs à l'air.
Le cuir du volant entre ses mains soudain il se souvient... Il s'en rappelle.
C'est à cause d'elle.
Elle lui avait dit d'écrire, qu'elle aimait ses mots, ses mains et sa peau. Qu'il était beau.
Elle lui a dit aussi que sans lui elle ne pourrait plus vivre, elle lui avait promis pourtant...

Et pourtant... D'elle il ne restait que son foulard bleu œillet qu'elle avait achetée un mercredi matin au marché à une vieille dame.
Il était posé sur là.. sur le siège passager à la place du mort.

-"Si je le sens, je la sentirais elle..."

Il n'avait jamais aimé cette couleur, il ne trouvait pas que ça lui correspondait.
"Ça ne va pas avec ton teint."

Elle l'avait oubliée avant de descendre.
Il se souvient des cris, de ses larmes et ses insultes. De son rymel noir qui lui tranchait les yeux.

-"C'est vrai qu'elle est belle quand elle pleure!"

Il se souvient de la porte qui avait claquée, des gens interloqués par la scène qui les regardaient, de sa gêne à ce moment là.

Et puis c'est tout, ça s'arrête là, c'est le noir, il ne sait plus la suite. L'a t-il véritablement connu? Vécue?
C'est flou...Et puis après tout il s'en fout.
Il savait que ça finirait de cette façon. Il savait qu'il ne comprendrait pas et qu'il ne se souviendrait plus.
Il est comme le papillon qui ne sait plus que sa vie est trop courte.
Comme le poisson qui ne sait pas que l'air l'asphyxie.

Il tourne les clefs... Ronronnements rassurants du moteur.

La pédale est au plancher, le platane est embrassé.
Quelques gouttes de pluie fines s'écrasent sur le pare-brise... De l'autre côté du verre, le sang lourd et tiède se répand sur le volant.

-"Je savais que j'avais un but..."





jeudi 10 mars 2011

*.. Tsuishi ..*




Elle est assise face aux monticules d'objets de toute sorte posés ça et là devant elle. Les genoux croisés sous son menton elle ne comprend pas comment autant de choses ont pu s'accumuler au fil des ans sans qu'elle n'y prête une réelle attention.
Il faut qu'elle fasse le tri mais par où commencer?


Ranger... Jeter...Trier...?


La tâche en elle même lui semble insurmontable.

Elle les détailles, les reconnaît, les apprécie tous.
Mais une évidence s'impose à elle... Elle ne peut pas tous les prendre.
Une petite cellule, voilà son nouveau cocon. Dedans elle a à peine la place de se mouvoir alors comment pourrait elle tout prendre?
Il y a bien quelques petites choses aux quelles elle apporte moins d'importance mais tout de même... C'est dur pour elle de s'en défaire.


Elle se souvient d'un dessin animé qu'elle avait beaucoup aimé petite.. "Merlin l'enchanteur"...

Elle revoit la scène où grâce à sa magie il arrive à faire contenir toute sa maison dans un tout petit sac en cuir... Il n'avait qu'à chanter la formule magique pour que tout rétrécisse et vienne se loger docilement à l'intérieur de ce dernier...
Elle se souvient de l'air, le fredonne...
Évidement rien ne se passe. Elle soupire.


Son chat près d'elle fait le dos rond et des yeux doux comme si il savait son désarroi.. D'ailleurs il le sait elle en est convaincue quand elle passe sa main dans son pelage.

Elle se lève doucement, être plus haute pour avoir une vue d'ensemble l'aidera peut être à commencer par choisir quoi prendre et quoi laisser?
Une fois debout elle vacille, ses oreilles sifflent, ses yeux se voilent, sa bouche s'assèche violemment.


"Je n'y arriverai jamais" souffle t-elle avant de s'écrouler sur le côté...



Sa tête à heurtée l'angle droit de la table basse faisant un petit bruit sourd. Le vase qui était posé en son centre à volé en éclat sur le plancher. Le chat à eu peur.

Il y a du verre partout maintenant, l'eau s'infiltre dans les lattes du vieux bois et les jonquilles au sol perdent de leur majesté... Mais juste un peu.
Elle n'a pas mal, enfin pas autant qu'elle ne l'aurait cru...
Elle est allongée sur le côté et attend une douleur qui étrangement ne vient pas...


"Je vais me relever" pense t-elle.

C'est alors qu'elle aperçoit son chat qui revient vers elle et lui lèche de sa langue râpeuse le bout de son nez.

Elle veut lui dire de partir de là, il pourrait se blesser avec les bouts de verres au sol... Les coussinets d'un chat sont délicats!
Sa bouche ne s'ouvre pas malgré toute sa volonté. Elle tente de se mouvoir sans arriver à bouger la moindre parcelle de son corps.


"Que m'arrive t-il?"



Quelqu'un frappe à la porte d'entrée. Ça fait fuir son chat qui derrière lui laisse des petites traces de pattes rouges sang.


"Je le savais... Il est blessé..."

Ses yeux roulent dans ses orbites pour essayer d'y voir plus clair.
D'abord la table qui a bougée sous l'impact, puis les morceaux de verres au sol...L'eau...
Un frisson lui parcours le corps.
L'eau n'est plus limpide, les jonquilles n'ont plus la belle couleur du soleil.
Il y a du sang tout autour d'elle.


"Ce n'est pas possible...ce n'est pas..."



Son cœur s'emballe, la peur l'envahit... Elle a comprit.

Non ce n'est pas son chat qui est blessé, c'est elle qui est en train de mourir.
Son sang n'a de cesse de s'écouler de la plaie béante qu'elle vient de se faire en tombant.
Elle n'a pas mal mais tellement peur.
Ses yeux s'embrument et les larmes coulent en silence, comme une évidence.
Si elle pouvait rire elle le ferait... Bien sur ce serait un rire amer mais tout de même...


Finalement elle n'aura pas eu le temps de choisir, la vie aura choisi pour elle là où devait être sa place.

La où elle va, elle n'aura besoin de plus rien, ne ressentira plus rien, ni la douleur d'une chute au sol, ni la douceur du pelage de son chat.
Plus de joie, plus de peine.
Juste le néant et le noir profond... Intransigeant.
Plus de place pour quoi que ce soit d'autre.


Vient le dernier soupir, les poumons se vident, les muscles se détendent, le sang commence déjà à se coaguler sur le plancher.



Elle n'aura pas eu à trier... Ranger... Jeter.

Finalement c'est elle qu'on a fini par brûler...


dimanche 26 décembre 2010

"Sourde et Aveugle"


Parfois, au cours d'une soirée avec une amie on retrouve ses premiers amours musicaux, ceux qui nous marquent, ceux qui nous parlaient déjà avant et qui aujourd'hui nous parlent encore plus.

Nous évoluons et avec cette évolution certaines chansons pèsent plus lourdement au milieu de notre poitrine.
Une voix cristalline, un visage, une histoire, des mots qui claquent sur la peau comme une tape malhabile pour nous réveiller... Ou pour nous rendormir...

Elle s'appelle Robert et elle le sait.
Tout simplement.




*-Le froid-*


Dans tes bras
Je voudrais y mourir
Au chaud
C'est le froid
Qui me fait peur, le froid


Toi
Tu seras
Pour moi
Un cercueil
Où il fera bon vivre
Même morte
Je sais
Tu me couvriras
C'est toujours le froid
Qui me fait peur
Le froid


Je t'apprendrai
Le silence
De beaux rêves
Mais tous dénués de sens
Toi qui a peur
Du noir
Les yeux fermés, le ciel sera bleu
Oui j'ai choisi
La mort
L'amour toujours enfin existera
Plus d'absence
Plus de chagrin
Ne me laisse pas je suis bien dans
Tes bras
Des vivants
Nous rirons
De la mort
Ils ont si peur
Ils s'accrochent
A leurs malheurs
Quand le bonheur est
Ailleurs
Et je ris
Et je danse
Immobile
Quelle importance
Toi et moi
C'est pour la mort
Et maintenant je n'ai plus
Jamais froid



Si
J'ai peur
Mon amour
C'est aussi
De toi
Et si tu m'oublies
On ne sait pas
Des fois


Moi
Je connais
Des jeux
Qui se jouent
Jamais à plus de deux
Je connais
Des jeux
En fermant les yeux
Et je te promets
Jamais tu ne t'ennuieras


.Robert.

lundi 18 octobre 2010

Tomodachi



"Casanier dans la saison des rhumes, son cou de
girafe rentré, l’escargot bout comme un nez plein.
Il se promène dès les beaux jours, mais il ne sait
marcher que sur la langue."



Jules Renard


vendredi 24 septembre 2010

-System failure-




Les choses sont toujours trop compliquées ou trop simples, à croire que la juste mesure ne fait pas partie de ce bas monde.
Les fils pourraient se connecter les uns aux autres, mais non, le nœud est trop dense, trop épais... Il faut alors réessayer jusqu'à trouver la bonne combinaison, si tenté qu'elle puisse exister.


Croire, en ayant simplement cette foi aveugle et se dire que ça ira mieux si l'on continue de s'acharner à se décharner.


Se perdre dans ses illusions à la limite de l'indicible et arriver à s'en convaincre, mais à quel prix?


Permuter dans un sens, puis dans l'autre et se dire que c'est une belle danse tout simplement...Une belle danse...

Se dire qu'on a le temps de penser un peu à soi après tout et faire comme si l'on aimait ça.
Et tout d'un coup, sans vraiment savoir pourquoi on repense à sa mère. L'époque où nous avions peur de ce monstre caché sous le lit, nos pleurs puis ses pas qui raisonnent dans le couloir... La chaleur de son corps contre le notre et ses mains qui caressent notre front. Alors on pouvait s'endormir, rassuré, apaisé.
Aujourd'hui ce moment tendre et obsolète ne réconforte plus la personne que nous sommes devenus.
La peur est là, bien là... Cachée à l'abri de notre être, prête à surgir sans être invitée. Elle aime faire de l'improvisation.

Et cette sieste que j'aimerais tant faire, quand est ce que je pourrais m'étendre?

Les coups de marteaux qui sculptent nos crânes ne sont là que pour nous empêcher d'atteindre nos idéaux, sinon à quoi bon souffrir utilement?

Je t'aurais bien pris la main si tu avais décidé de ma la tendre, mais j'ai un peu trop attendu sans jamais voir l'ombre d'une phalange... Belle ironie, non?
Il est dit qu'en se "consommant" nous n'avons nul autre échappatoire que de nous "consumer". Rien ne m'a semblé aussi limpide je dois bien l'admettre.

Sommes nous là par hasard ou par erreur? Qui peut bien le dire? Outre le scientifique ou le fanatique...J'ai mon idée sur la question, pas vous?

Et si je noircis la page avec toutes ces conneries de pseudo philosophe à la con, qu'est ce que ça m'apporte? Une vague porte de sortie pour fuir ma folie?
Des sornettes, des inepties et surtout des utopies, c'est cela qui me pousse à "gratter le papier".
Parce que même si je ne suis pas connecter au monde réel, celui que vous avez mis tant de hargne à façonner, je ne peux que constater avec un goût amer que je vis quand même sur ce dernier. Avec vous, plutôt sans vous... à choisir, mais le choix, vous le savez bien... Personne ne l'a.
Alors je vous observe, vous vous agitez, vous vous fardez, vous vous pressez, de temps à autre vous vous aimez mais bien souvent vous vous détestez.

Parfois je rie, souvent j'en pleure.


Alors je regarde mon chat endormi sur le canapé, la patte étendue dans le vide, une prestance de Titan et je me dis que la raison c'est vraiment pour les cons!

Je vous méprise autant que je me hais, car en vous regardant dans l'obscurité bien souvent c'est moi que je vois. Un reflet de tout ce que je conjure m'est alors offert à contempler. Abjecte vérité!

J'ai peur que tout ce que je décide d'entreprendre me rapproche inexorablement de vous. Que ferais je alors lorsque je serais si près de vous que je pourrais presque vous toucher?

Et voilà, mon chat vient de s'enfuir, avide d'espace il s'est glissé au dehors, comme un amant se glisse dans le lit de sa promise.